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“Il faut décoloniser l’espace, il faut décoloniser les esprits, c’est aussi cela la réparation.”

Qui est-il ?

L.G. Tin est un universitaire martiniquais, normalien agrégé de Lettres Modernes. Militant contre l’homophobie et le racisme, il a présidé le CRAN avant d’être radié définitivement du conseil en juillet 2020 suite à une tentative de putsch et pour “dérives inquiétantes”. En 2014, il interpelle le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg qui a choisi le nom de Colbert pour son projet de plateforme d’aide aux PME, celui-ci étant entre autre très fortement lié à la rédaction du Code Noir. Alors président du CRAN, il va commencer sa lutte contre les présences publiques de nom liés à la colonisation ou l’esclavage.

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Positionnement  

Son positionnement s’aligne à celui du CRAN, qui explique que la présence dans l’espace public de ces symboles de l’esclavage et de la colonisation est problématique et perpétue une vision raciste et coloniale. Laisser ces symboles est une manière de célébrer encore ces individus toujours selon le CRAN. Louis-George a rédigé une tribune “Vos héros sont parfois nos bourreaux” en 2017 dans laquelle il donne plus d’épaisseur à son argumentation.

 

“La plupart des maires des villes concernées affirment qu’il ne faut pas changer ces noms, car il convient, paraît-il, de conserver la trace des crimes commis. Mais les noms de rue ne servent pas à garder la mémoire des criminels, ils servent en général à garder la mémoire des héros et à les célébrer. C’est pour cela qu’il n’y a pas de rue Pétain en France. D’autres proposent que l’on conserve ces noms de rues, avec une petite explication. Mais même avec une mention expliquant sa vie, son œuvre, une «rue Pierre Laval, collabo» ne serait guère plus acceptable. C’est pour cela qu’il n’y en a pas non plus. Ce n’est donc pas une solution.” 

 

“Nous nous adressons ici aux Français qui, par des contorsions indignes, cherchent encore à justifier l’injustifiable : vos héros sont nos bourreaux. Dès lors, comment pourrons-nous vivre ensemble ? Il y a de nombreux Français, blancs ou noirs, qui ont lutté contre l’esclavage : pourquoi ne pas privilégier ceux-là ? N’y a-t-il pas un lien entre le piédestal où l’on met les esclavagistes et le mépris social que subissent les descendants d’esclaves ? Est-il normal que les territoires d’outre-mer, où l’esclavage a été perpétré, soient encore en 2017 les plus pauvres du pays tout entier ? Est-il normal qu’ils soient dominés, encore aujourd’hui, par les descendants des esclavagistes, qui ont été indemnisés en outre par la République après l’abolition ? Peut-on être à la fois la patrie des droits de l’homme, et la patrie des droits des esclavagistes ?”

 

Solutions envisagées

“ Nous demandons à Emmanuel Macron d'être aussi aux côtés de ceux qui combattent le racisme et la xénophobie en France et de lancer une réflexion nationale sur la nécessité de remplacer ces noms et statues de la honte par des figures de personnalités noires, blanches ou autres ayant lutté contre l'esclavage et contre le racisme. Bien sûr, cette décision relève de l'autorité des élus locaux, mais un débat national et collectif doit être engagé.”

 

“Il faut décoloniser l’espace, il faut décoloniser les esprits, c’est aussi cela la réparation.”

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Ressources

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