Avant d’étudier les possibilités d’avenir pour les statues présentes dans l’espace public liées aux périodes esclavagistes et coloniales, il s’agit de comprendre ce qu’est l’objet de statue en lui-même et ce qu’il représente. La multiplicité des aspects sous-jacents fait de la statue un objet non-identifié, responsable de la formation d’une controverse.
Avant d’étudier les possibilités d’avenir pour les statues présentes dans l’espace public liées aux périodes esclavagistes et coloniales, il s’agit de comprendre ce qu’est l’objet de statue en lui-même et ce qu’il représente. La multiplicité des aspects sous-jacents fait de la statue un objet non-identifié, responsable de la formation d’une controverse.
Avant d’étudier les possibilités d’avenir pour les statues présentes dans l’espace public liées aux périodes esclavagistes et coloniales, il s’agit de comprendre ce qu’est l’objet de statue en lui-même et ce qu’il représente. La multiplicité des aspects sous-jacents fait de la statue un objet non-identifié, responsable de la formation d’une controverse.
Avant d’étudier les possibilités d’avenir pour les statues présentes dans l’espace public liées aux périodes esclavagistes et coloniales, il s’agit de comprendre ce qu’est l’objet de statue en lui-même et ce qu’il représente. La multiplicité des aspects sous-jacents fait de la statue un objet non-identifié, responsable de la formation d’une controverse.
"L’erreur consiste à penser la réparation uniquement sous l’aspect de la compensation financière"
Qui est-elle ?
M. Bessone est maître de conférences en philosophie morale et politique à l'Université de Rennes 1. Elle travaille sur le libéralisme contemporain, les théories de la justice et la justice pénale internationale ainsi que sur les théories des races et du racisme. Elle est notamment l’auteur de À l’origine de la République américaine : un double projet, Thomas Jefferson vs. Alexander Hamilton (Michel Houdiard, 2007) et de La justice (Flammarion, 2000).
Elle décortique les représentations socio-historiques de la notion de race et soulève une "guerre de mémoires", dans laquelle la mémoire de l'esclavagisme s'est trouvée prise en lieu et place d'un travail de réappropriation collective.
Positionnement
Magali Bessone aborde les demandes de réparations comme des questions de “justice mémorielle”. Pour réaliser cette justice, il est nécessaire de faire un récit de la continuité historique entre la période esclavagiste, puis coloniale et les inégalités structurelles contemporaines. Elle explique qu’il est difficile d’appréhender la nature exacte de l’injustice au titre de laquelle il est demandé réparation en raison notamment d’un décalage temporel avec les faits. C’est pour cela qu’elle considère qu’il faut avoir une approche non pas interactionnelle mais structurelle. L’abolition de l’esclavage et de la colonisation ont perpétré la mise en place de systèmes judiciaires continuant l’exploitation et l’oppression de ces mêmes populations. Elle pense que penser la réparation uniquement sous un aspect de compensation financière serait une erreur. La justice ordinaire n’est pas assez puissante pour compenser dans la mesure où elle serait principalement compensatoire avec toutes les limites des calculs et d’une absence de proportionnalisation existante.
Solutions envisagées
Elle propose d’envisager un système juridique transitionnel nécessitant une organisation politique. Envisager la résolution de ces conflits et penser les demandes de réparations comme des questions de justice permettrait de dépasser la perpétuation de ce qu’elle qualifie d’injustices résiduelles.
Analogie
Par association d’idées, on l’affilie à la sociologue Sarah Gensburger.
Ressources
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“On ne peut pas réparer le passé, on répare le présent » explique la philosophe Magali Bessone”. 20 Minutes.fr (Mai 2021). Disponible en ligne : https://www.20minutes.fr/societe/3034395-20210508-peut-reparer-passe-repare-present-explique-philosophe-magali-bessone
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« Sans distinction de race ? Une analyse critique du concept de race et de ses effets pratiques » (2013) Vrin – Collection : Philosophie concrète, 2013. Disponible en ligne : https://www.erudit.org/fr/revues/philoso/2013-v40-n2-philoso01263/1023705ar/
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“Pour lutter contre le racisme doit-on éradiquer le concept de race ?”. L’Aire d’U (Décembre 2014). Disponible en ligne : https://www.lairedu.fr/media/audio/entretien/lutter-contre-racisme-on-eradiquer-concept-de-race/?fbclid=IwAR3fMqupoCnMlIBwIL8AteWfumJaetXhPLqMjmLZV945D0JGMGnKSZMd70