Avant d’étudier les possibilités d’avenir pour les statues présentes dans l’espace public liées aux périodes esclavagistes et coloniales, il s’agit de comprendre ce qu’est l’objet de statue en lui-même et ce qu’il représente. La multiplicité des aspects sous-jacents fait de la statue un objet non-identifié, responsable de la formation d’une controverse.
Avant d’étudier les possibilités d’avenir pour les statues présentes dans l’espace public liées aux périodes esclavagistes et coloniales, il s’agit de comprendre ce qu’est l’objet de statue en lui-même et ce qu’il représente. La multiplicité des aspects sous-jacents fait de la statue un objet non-identifié, responsable de la formation d’une controverse.
Avant d’étudier les possibilités d’avenir pour les statues présentes dans l’espace public liées aux périodes esclavagistes et coloniales, il s’agit de comprendre ce qu’est l’objet de statue en lui-même et ce qu’il représente. La multiplicité des aspects sous-jacents fait de la statue un objet non-identifié, responsable de la formation d’une controverse.
Avant d’étudier les possibilités d’avenir pour les statues présentes dans l’espace public liées aux périodes esclavagistes et coloniales, il s’agit de comprendre ce qu’est l’objet de statue en lui-même et ce qu’il représente. La multiplicité des aspects sous-jacents fait de la statue un objet non-identifié, responsable de la formation d’une controverse.
"Déconstruire ces enchevêtrements de pouvoir, et imposer aussi une reconnaissance nationale et partagée de l’histoire de l’esclavage et du post-esclavage, voilà les véritables combats qui sont à mener."
Qui est-elle ?
M. Cottias est une historienne d’origine martiniquaise, directrice de recherche au CNRS du Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC). Elle est coordinatrice du programme “Réparations, compensations et indemnités au titre de l’esclavage (Europe-Amériques-Afrique)”. Elle a également présidé le CNMHE, Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage. Elle est directrice de publication et co-rédactrice en chef de la revue Esclavage & post-esclavages.
L’historienne travaille sur la question mémorielle de l’esclavage dans une perspective nationale et locale (plus spécifiquement dans les Antilles françaises). De par sa position, elle a été amenée à s’exprimer dans des interviews, notamment sur le personnage historique de Victor Schoelcher dans une tribune parue dans Libération.
Positionnement
Myriam Cottias défend le fait que la destruction des symboles n’est pas une solution puisque cela revient à effacer et éradiquer le passé. Pour elle, la classe politique doit réfléchir à l’organisation des pouvoirs et à la construction d’un projet de mémoire commune sur l’esclavage et la colonisation permettant ensuite un travail de mémoire sur l’espace public.
Comme S. Gensburger, Myriam Cottias explique que les statues et nomenclatures ne suscitent pas l’intérêt des populations. Ce type de mémoire est passif. Elle défend les projets mémoriels plus actifs impulsés à Bordeaux par exemple avec les plaques contextualisatrices puisque la démarche est explicative et pédagogique.
Pour elle, ce débat doit devenir public et politique et ne pas s’arrêter à une commission d’historiens.
Myriam Cottias, à la tête de l’équipe du Centre international de recherche sur les esclavages et les post-esclavages du CNRS guidée par Myriam Cottias, dans le cadre du projet “Repairs” a publié une base de données retraçant les attributions de titres d'indemnités délivrées au XIXème siècle aux anciens propriétaires d’esclaves au moment de l’abolition de l’esclavage en 1848. Ce travail publié le 10/05/2021, cherche à définir les personnes ayant été indemnisées à l’époque et plus largement de redéfinir dans l’imaginaire collectif l’identité des colons. Au-du travail historique, cette constitution de données interactives (cartes, articles) permet de questionner l’établissement possible d’une méthode de quantification scientifique des réparations.
Solutions envisagées
Concernant la possibilité d’ériger publiquement des statues de héros esclaves et colonisés, Myriam Cottias indique, dans une interview donnée au 20 Minutes le 5 décembre dernier, que cela implique de retirer les autres ou bien de choisir des lieux forts : « C’est une bonne chose d’avoir une statue de Toussaint Louverture, mais si c’est pour qu’elle soit située dans le XVIIIe pendant que Colbert continue de trôner devant l’Assemblée nationale, cela dit quelque chose aussi de notre vision de l’Histoire. Il faudra des lieux, des rues, des places ambitieuses et symboliques.”
Analogie
Par association d’idées, on l’affilie à Yoann Lopez.
Ressources
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“Abolition de l’esclavage : rendre à Victor Schœlcher ce qui lui revient”. Libération (26 mai 2020). Disponible en ligne : https://www.liberation.fr/debats/2020/05/26/abolition-de-l-esclavage-rendre-a-victor-schoelcher-ce-qui-lui-revient_1789456/
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“Rapport final : La mémoire de l’esclavage et de la traite négrière à Bordeaux”. Mairie de Bordeaux (3 mai 2018). Disponible en ligne : http://www.bordeaux.fr/images/ebx/fr/groupePiecesJointes/49310/2/pieceJointeSpec/155152/file/Rapport_09052018.pd
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“Un moteur de recherche pour savoir si nous avons des ancêtres propriétaires d’esclaves” Ouest France (Mai 2021). Disponible en ligne : https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/un-moteur-de-recherche-pour-savoir-si-nous-avons-des-ancetres-proprietaires-d-esclaves-4672f198-af0c-11eb-b438-1fcb0d8ba10
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“Repairs”. Centre International de Recherche sur les Esclavages et les Post-esclavages (Mai 2021). Disponible en ligne : https://esclavage-indemnites.fr/public/