top of page

" On doit examiner chaque statue et déterminer si les valeurs véhiculées par cette statue sont des valeurs que l’on veut répandre dans la société"

Qui est-elle ?

Historienne américaine, spécialiste de l’histoire moderne française, de l’Empire colonial français et des relations entre la France et l’Afrique du Nord. Elle est l’auteure de nombreux livres et articles, dont By Sword and Plow: France and the Conquest of Algeria, paru en 2011. Elle s’exprime notamment dans le podcast Paroles d’histoire.  Très active sur le sujet, elle comptabilise depuis fin mai 2020, les évènements, les dégradations et déboulonnages de statues partout dans le monde sur son compte Twitter. Elle s’exprime à plusieurs reprises dans les épisodes #140 et #143 du podcast Parole d’histoire.

 

En France, elle précise que l’on parle de « statues contestées » mais plusieurs ont été « déboulonnées », notamment en Martinique. Elle s’intéresse particulièrement au caractère transnational du mouvement et évoque les références explicites, les connexions, qui sont faites par les manifestants entre les statues déboulonnées, comme Faidherbe à Lille et Colston à Bristol, mais aussi les liens établis entre les histoires nationales, le racisme américain et l’histoire coloniale et impériale française ou encore, la mort de Georges Floyd et la mort d’Adama Traoré.

 

Positionnement  

Elle récuse la critique faite par certains commentateurs et historiens concernant l’anachronisme de ces revendications. D’autres points de vue existaient à l’époque de l’esclavage et de la colonisation. Personne n’était voué à être raciste et esclavagiste. Pour elle, Colston et Colbert ont fait des choix.

 

“Dire qu’ils étaient des hommes de leur temps, c’était renier la validité du jugement. Le refus d’humanité des personnes victimes de la traite, de l’esclavage, de la colonisation. Elles n’étaient pas les seules valeurs possibles dans le passé.”

 

Elle affirme que chaque monument est spécifique et individuel, ce qu’il commémore, les valeurs qu’il incarne ; en reconnaissant que la relation entre les monuments et la société évolue dans le temps.

 

Solutions envisagées

Pour elle, « on doit examiner chaque statue et déterminer si les valeurs véhiculées par cette statue sont des valeurs que l’on veut répandre dans la société ». Toutes les solutions sont possibles. Il n’existe pas de consensus parmi les historiens. Le rôle de l’historien est de « comprendre ce qu’est un monument, chaque monument est spécifique et individuel, ce qu’il commémore, les valeurs qu’il incarne, la relation entre les monuments et la société. En reconnaissant que cette relation change avec le temps ». Jennifer Sessions fait de cette question mémorielle une question civique et citoyenne.

 

Analogies

Nicolas Offenstadt

Emmanuel Fureix.

​

Ressources

 

 

bottom of page